Attaque terroriste Moscou: Qui sont derrière cet attentat? avec J-M Vernochet E Castel B Tahhan

Jean-Michel Vernochet Erwan Castel et Bassam Tahhan nous livre leur analyse de l'attentat terroriste de Crocus Cité hall de Moscou Dans une allocution télévisée ce 23 mars, au lendemain de l’attaque terroriste qui a tué 133 personnes dans une salle de concert de la région de Moscou, le président russe a déclaré que les auteurs de ce «massacre» seraient «poursuivi» et «punis», leur promettant un destin peu «enviable». La réponse est simple. La Russie n’autoriserait pas un tel déploiement. Tout d’abord, il est risible de penser que la France adopte une position «neutre» dans un conflit où elle a déjà désigné les Russes comme étant ses «adversaires». Les adversaires, par définition, ne peuvent être neutres. Mais la principale raison pour laquelle la Russie n’autorisera pas un déploiement militaire français, même limité, en Ukraine est la suivante : «Si le chameau met une fois son nez dans la tente, son corps suivra». Ces 2000 soldats ne sont que le museau du chameau de l’OTAN. La France a déjà déclaré qu’elle était prête à déployer jusqu’à 20 000 soldats en Ukraine, en avant-garde d’une coalition de forces issues des pays de l’OTAN qui pourrait compter jusqu’à 60 000 hommes. Une fois ces 60 000 hommes déployés en Ukraine, l’OTAN invoquera inévitablement l’article 4 de la Charte de l’OTAN définissant des circonstances graves pour la sécurité du collectif de l’OTAN, et convertira ces 60 000 hommes en une force de l’OTAN appuyée par la pleine puissance de l’Alliance. Et le chameau sera pleinement installé dans la tente ukrainienne. Et pour que la Russie puisse éliminer le chameau, il faudrait qu’elle entre en guerre contre l’OTAN. Non pas une guerre par procuration, comme celle qui se déroule actuellement avec l’Ukraine comme outil de l’Occident collectif, mais plutôt un conflit à grande échelle qui conduira inévitablement à l’utilisation d’armes nucléaires, d’abord sur le sol européen, puis plus tard dans le cadre d’un conflit nucléaire général entre la Russie et l’Occident collectif. Bref, la fin du monde tel que nous le concevons. Le degré d’implication des États-Unis dans les plans de la France et de ses partenaires européens n’est pas parfaitement clair. L’administration Biden s’est toujours opposée à toute escalade susceptible d’entraîner l’envoi de troupes américaines sur le terrain, de peur que la situation ne devienne incontrôlable et ne débouche sur une troisième guerre mondiale qui dégénérerait rapidement en guerre nucléaire. La Russie, cependant, ne fait pas de différence entre la botte française et la botte américaine – il s’agit dans tous les cas de bottes de l’OTAN. Si la Russie laisse le nez français du chameau pénétrer dans la tente ukrainienne, le cou de l’OTAN suivra, et le corps américain. Jusqu’à ce que mort s’ensuive.