Le nombre 666 et son rapport avec la Terre plane

« À tous, petits et grands, riches et pauvres, hommes libres et esclaves, elle impose une marque sur la main droite ou sur le front. Et nul ne pourra acheter ou vendre, s’il ne porte la marque, le nom de la bête ou le chiffre de son nom. C’est le moment d’avoir du discernement : celui qui a de l’intelligence, qu’il interprète le chiffre de la bête, car c’est un chiffre d’homme : et son chiffre est six cent soixante-six. » (Ap 13, 16-18). C’est sans doute saint Irénée de Lyon qui a le mieux compris le sens du 666. Pour l’auteur antique, comme pour ses contemporains et les rédacteurs de la Bible, les chiffres ont leur symbolique, leur signification, pour ne pas dire leur âme. Comme depuis la plus haute antiquité, le « 7 » est le chiffre de la perfection, mariage du 4 (chiffre du monde créé) avec le 3 (chiffre divin par excellence, puisque chiffre de la Trinité). Le « 7 » est également le chiffre de la Création puisque le Multivers fut créé en sept jours. Et si le 8 est le chiffre du monde transfiguré, accompli, le 6 est celui du manque, de l’inachevé. Le septième jour, Dieu se repose, c’est-à-dire qu’Il contemple Sa Création, qu’Il s’installe dans une relation libre avec elle. Relation d’altérité mais aussi d’Éternité. Le repos de Dieu est Sa non-intervention dans le Monde afin de respecter la liberté de ses habitants. Mais cette non-intervention n’est pas passive, elle n’est pas indifférence. Au contraire, elle est Présence, Lumière infusée au cœur de la matière non encore transfigurée. La Création n’est pas seule, elle expérimente en permanence une relation qui est vie, dynamisme, épanouissement, extase d’amour inaltérable avec l’Infini. Des tyrannies à tous les niveaux de l’être Or le 6 refuse d’entrer dans cette dynamique de vie éternelle et béatifique. Le 6 rejette l’accomplissement, il ferme les portes, il s’enferme dans une vision finie de la réalité. Le 6, se coupe de la transcendance et se faisant, il se renferme sur lui-même. Au lieu de se laisser déifier par l’amour de Dieu, au lieu de se laisser porter sur le pont arc-en-ciel qui mène au Royaume, là où la Terre et le Ciel s’épousent, le 6 s’arrête au pied du pont et se déclare autosuffisant. Se gargarisant de sa suffisance, il oublie qu’il doit tout au Créateur et que Celui-ci l’inonde à tout moment de son amour. Celui qui s’arrête au 6 est le contraire du Christ donnant sa vie pour l’Humanité qu’il aime plus que tout, il est l’Antichrist qui est uniquement tourné vers lui-même aux dépens du reste du monde. Contrairement au règne de Vie et de liberté initié par le Christ qui vainc la mort et ouvre sur l’Éternité, l’Antichrist ne propose que l’esclavage de l’absurde et la mort. Pourquoi le 6 est-il répété 3 fois pour donner le 666 ? Sans doute doit-on y voir le principe du chiffre appliqué à tous les niveaux de l’être : corps — âme — esprit. La dictature de la finitude et du non-sens établie, l’Antichrist peut étendre sa tyrannie totale.