Christine Audat - “El cosechero“ Philharmonie de Paris DEMOS
“El cosechero“ de Ramón Ayala (Argentina)
Christine Audat avec l'orchestre DEMOS de Marne-et-Gondoire dirigé par Nicolás Agulló
Philharmonie de Paris - 25 juin 2017
“El Cosechero“
Ramón Ayala - rasguido doble*
El viejo rio que va
Cruzando el amanecer
Como un gran camalotal (1)
Lleva la balsa en su loco vaivén
Rumbo a la cosecha cosechero yo seré
Y entre copos blancos mi esperanza cantaré
Con manos curtidas dejaré en el algodón
Mi corazón
La tierra del Chaco quebrachera (2) y montaraz
Prenderá mi sangre con un ronco sapucay (3)
Y será en el surco mi sombrero bajo el sol
Faro de luz
Algodón que se va, que se va, que se va ...
Plata blanda mojada de luna y sudor
Un ranchito borracho de sueños y amor
Quiero yo
De Corrientes (4) vengo yo
Barranqueras (5) ya se vé
Y en la costa un acordeón
Gimiendo va su lento chamamé (6)
* rasguido doble : genre folkorique du Nord-Est de l’Argentine
(1) camalotal : étendue de camalotes (jacinthes d’eau, sorte de nénuphars )
(2) quebrachera : terre sèche avec des arbres appelés « quebracho » réputés pour leur robustesse
(3) sapucay : cri lancé par les habitants de la région de Corrientes lors des réunions où ils jouent et chantent leur folklore (chamamé, rasguido doble, galopa)
(4) Corrientes : capitale de la province de Corrientes au Nord-Est de l’Argentine
(5) Barranqueras : petit port en face de Corrientes sur la rive droite du fleuve Paraná
(6) chamamé : genre folklorique du Nord-Est de l’Argentine généralement accompagné à l’accordéon et à la guitare
Le Cueilleur
Ramón Ayala - rasguido doble
Le vieux fleuve qui coule
Traversant l’aube
Comme un immense nénuphar
Mène la barque dans son fou va-et-vient
Cap sur la récolte, cueilleur je serai
Et entre les flocons blancs mon espoir je chanterai
Les mains tannées, je laisserai dans le coton
Mon coeur
La terre du Chaco, aride et sauvage
Enflammera mon sang avec un cri rauque
Et dans le sillon, mon chapeau sous le soleil sera
Phare de lumière
Ce coton qui s’en va, qui s’en va, qui s’en va…
Argent mou, baigné de lune et sueur
Une petite cabane enivrée de rêves et d’amour
C’est ce que je veux
De Corrientes je viens
Barranquera on aperçoit déjà
Et sur le côte un accordéon
Fait gémir son lent chamamé
Traduction au français par Nicolás Agulló et Christine Audat