Au nom de tous les miens 1983

Au nom de tous les miens est un film franco-canado-hongrois coécrit et réalisé par Robert Enrico, sorti en 1983. Il s’agit de l’adaptation du livre autobiographique du même titre écrit par Martin Gray et Max Gallo (1971). Il est diffusé à la télévision sous forme de mini-série de huit heures, le 7 février 1985 sur TF1, donnant la version rallongée du film Le film retrace, en suivant les grandes lignes du livre du même titre de Martin Gray et Max Gallo, y compris ses éléments controversés, l’histoire de Martin Gray qui fut déporté pendant la Seconde Guerre mondiale ainsi que sa mère et ses frères et sera le seul à survivre. Il parvient à s’échapper du camp d’extermination de Treblinka pour retrouver son père à Varsovie. Mais quand son père se fait tuer lors de l’insurrection du Ghetto de Varsovie au printemps 1943, il rejoint l’Armée soviétique pour un temps, puis il part aux États-Unis, y rencontre Dina, et s’installe en France avec elle pour fonder une famille. Mais sa famille meurt dans un incendie de forêt dont il est le seul rescapé. Le film comporte certains éléments qui ne proviennent pas du livre. Par exemple — et c’est ainsi que le film débute et c’est son fil conducteur —, lorsque Martin Gray reçoit, au soir de la mort de sa femme et de ses enfants dans l’incendie, un coup de téléphone d’un anonyme qui le traite de « youpin », l’accuse d’avoir laissé mourir toute sa famille dans l’incendie, dont sa femme qui n’« était pas du peuple élu, [car] sinon [il serait] resté avec elle », lui dit : « […] vous les Juifs, vous savez comment survivre, Hitler et Staline ne sont pas parvenus à vous exterminer alors c’est pas un petit feu de forêt qui peut le faire et les Juifs ça repousse, comme les mauvaises herbes » et lui demande comment il se fait qu’il soit toujours en vie et si les « Juifs peuvent éprouver de la honte »3. C’est ainsi que Martin Gray entreprend, après avoir voulu se suicider, et pour tenir la promesse faite à sa femme pour ses enfants, d’enregistrer au magnétophone le récit de sa vie, lequel débute à l’hiver 1939 à Varsovie et prend fin lors de l’incendie où ils périssent. Au matin, ayant terminé sa dictée, et le téléphone se remettant à sonner, Martin Gray décide de vivre en souvenir des paroles de son père dans le ghetto de Varsovie : « Garde toi Martin, jusqu’au bout, seule la vie est sacrée, souviens-t-en. Mais la survie en elle-même n’a pas de sens, c’est pour qui tu survis qui est important. Un jour tu auras des enfants, donne leur tout de toi, parce que les enfants sont notre avenir, comme toi tu es le mien »