Belle qui tiens ma vie, for lute and recorder

Aldo Bova, alto recorder Trond Bengston, lute Rogier van der Weyden, Portrait of a Lady, 1460 Belle qui tiens ma vie Captive dans tes yeux, Qui m’as l’âme ravie D’un sourire gracieux, Viens tôt me secourir Ou me faudra mourir. Pourquoi fuis tu mignarde Si je suis prés de toi, Quand tes yeux je regarde Je me perds dedans moi Car tes perfections Changent mes actions. Tes beautés et ta grâce Et tes divins propos. Ont échauffée la glace Qui me gelait les os, Et ont remplie mon cœur D’une amoureuse ardeur. Mon âme voulait être Libre de passions, Mais l’amour s’est fait maître De mes affections, Et a mis sous sa loi Et mon cœur et ma foi. Approche donc ma belle Approche toi mon bien, Ne me sois plus rebelle Puis que mon cœur est tien, Pour mon mal apaiser, Donne moi un baiser. Je meurs mon Angelette Je meurs en te baisant, Ta bouche tant doucette Va mon bien ravissant A ce coup mes esprits Sont tous d’amour épris. Plutôt on verra l’Onde Contre mont reculer Et plutôt l’œil du monde Cessera de brûler, Que l’amour qui m’époint Décroisse d’un seul point.