Les jeux sont faits (1947) film de Jean Delannoy

Micheline Presle : Eva Charlier Marcel Pagliero : Pierre Dumaine Marcel Mouloudji : Lucien Derjeu (le traître) Marguerite Moreno : la dame de l’Au-delà Charles Dullin : le marquis Edmond Beauchamp : Dixonne Danièle Delorme : la noyée Jean Gaven : un résistant Andrée Ducret : Madame Astin Solange Podell : la serveuse (non créditée) Robert Dalban Une femme est en train de mourir, assassinée par son mari. Dans le même temps, le chef de l’insurrection contre une dictature meurt lui aussi, assassiné par un traître. Ils arrivent à l’entrée de l’au-delà, accueillis chacun par une femme revêche qui leur apprend qu’ils sont morts. Mais elle leur apprend également que leur “cas“ tombe sous le coup de l’article xxx. Ils étaient en effet l’un et l’autre destinés dans la vie à rencontrer et aimer un autre être, mort lui aussi dans le même temps, ce que leur mort brutale n’a pas permis. Afin de se retrouver, on leur conseille de se diriger vers la fontaine et la place, et de danser. Ils font ainsi connaissance et se voient alors proposer de revenir sur terre où ils pourront revenir à la vie durant 24 heures. S’ils parviennent à s’aimer sans réserves ni trêve durant ces 24 heures, la vie leur sera rendue. Ils ont l’un et l’autre l’intention de vivre ce réel amour et acceptent de retourner ensemble dans la vie. Celle-ci leur revient au moment même où ils l’avaient perdue. Mais ils se laissent distraire l’un et l’autre par les causes qui ont provoqué leur mort et tentent malgré tout d’intervenir dans leur vie passée ; elle, pour sauver sa jeune sœur des manœuvres de son mari, lui pour sauver son mouvement politique insurrectionnel qu’il sait sur le point d’être découvert et détruit ; croyant tous deux qu’ils y parviendront en continuant de s’aimer. Ils échouent en tout et retournent ensemble dans la mort, où ils s’éloignent alors l’un de l’autre.